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Sarkozy veut rallier l'Inde à ses priorités

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Le Figaro.fr

Sarkozy veut rallier l'Inde à ses priorités

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Par Alain Barluet
03/12/2010 | Mise à jour : 20:12
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Nicolas Sarkozy et le premier ministre indien, Manmohan Singh, lors de sa visite en France, le 14 juillet 2009.
Nicolas Sarkozy et le premier ministre indien, Manmohan Singh, lors de sa visite en France, le 14 juillet 2009. Crédits photo : Fran?ois BOUCHON/Le Figaro

Le chef de l'état cherche le soutien de New Delhi dans les dossiers de la présidence fran?aise du G20. 

La diplomatie de Nicolas Sarkozy tourne en bonne partie autour des grands pays émergents, a fortiori depuis que la France a pris la présidence du G20, le mois dernier. Par sa puissance, l'Inde (1,1 milliard d'habitants, 8,5% de croissance cette année) joue un r?le incontournable dans le projet du chef de l'état d'amener chacun à tirer à fond les le?ons de la crise.

Pour faire passer ses messages aux dirigeants de la ?plus grande démocratie du monde?, le président de la République entame ce matin une ?visite de travail? en grand format: sept ministres (dont Alain Juppé et Michèle Alliot-Marie) et une cinquantaine de chefs d'entreprise l'accompagnent pour un long déplacement de quatre jours, presque du jamais-vu depuis le début du quinquennat, ce qui plaira à ses h?tes. Un voyage qui, symboliquement, débute à Bangalore, le creuset de la haute technologie indienne, dans le sud du pays: ?Un hommage à l'Inde du XXIe siècle?, souligne-t-on à l'élysée. Dans l'entourage du chef de l'état, on considère comme acquis le soutien de New Delhi aux trois priorités de la présidence fran?aise du G20. La réforme du système monétaire ne constitue cependant pas pour l'Inde une nécessité urgente: son PIB (1.200 milliards de dollars en 2009) n'équivaut encore qu'à la moitié des réserves de change de son voisin chinois… ?Mais en tant que grande puissance commer?ante, ce pays sera de plus en plus soucieux que sa monnaie soit prise en compte?, relève-t-on c?té fran?ais. Dimanche et lundi, avant de se rendre à Bombay, le chef de l'état s'en entretiendra longuement à New Delhi avec le premier ministre Manmohan Singh, un économiste loué pour son expertise, ?un homme pour qui j'ai une très grande estime et beaucoup d'amitié?, a déclaré vendredi Nicolas Sarkozy au quotidien The Hindu. Les deux dirigeants, rappelle-t-on, se sont rencontrés à six reprises en trois ans.

Soucieux de stabilité des prix 

 

En revanche, la régulation du marché des matières premières, deuxième priorité fran?aise, retient sans peine l'attention des Indiens qui, important 30 % de leurs besoins colossaux en énergie, sont très soucieux de stabilité des prix. Même bonne écoute pour la réforme de la gouvernance mondiale, troisième dossier mis en avant par Paris. La France appuie de longue date l'entrée de l'Inde dans le club des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. Toutefois, New Delhi renacle devant la formule intérimaire proposée par la France et la Grande-Bretagne pour avancer vers l'élargissement du Conseil, jugeant que son importance lui vaut d'emblée un véritable poste de membre permanent. La France n'est pas la seule à convoiter l'appui de l'Inde et son formidable réservoir de croissance (10%, sans doute, l'an prochain, portés par la demande intérieure et les investissements étrangers), à faire palir d'envie l'Europe anémiée. David Cameron et Barack Obama sont venus à New Delhi cette année, Dmitri Medvedev et le premier ministre chinois Wen Jiabao viendront en décembre. Paris mise sur ses atouts -l'aéronautique, la défense, le domaine spatial, les infrastructures- pour relever le pari lancé en 2008 par les deux partenaires: doubler les échanges bilatéraux pour atteindre les 12 milliards d'euros en 2012.

Une école de patience? 

 

On n'en était cette année qu'à 5,4 milliards, en contrecoup de la crise, certes, et avec de bonnes chances d'atteindre l'objectif, assure-t-on c?té fran?ais. Néanmoins, si Paris peut espérer durant cette visite la signature d'un accord pour la construction par Areva de deux réacteurs nucléaires EPR de 1.650 MW (7 milliards d'euros environ), les discussions se poursuivent pour la modernisation par Thales de 51 Mirage 2000 de l'armée indienne et, à plus long terme, pour la fourniture à l'Inde de 126 avions de combat, soit un contrat qui s'annonce très disputé de quelque 9 milliards d'euros. ?L'Inde est une école de patience?, soupire un conseiller de l'élysée.

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